La génération Z kirghize en Chine, des ponts entre les peuples

2025-08-26

Chongqing, le 10 août 2025 — À 26 ans, Molitvina Zlata Andreevna (金淑贤) s’est installée à Chongqing après ses études. Elle veut rapprocher l’Asie centrale et la Chine par des échanges humains et culturels.

« En Chine, il est rare de croiser des compatriotes. Quand l’un d’eux veut venir étudier ou vivre ici, je réponds le plus souvent : Bienvenue, bienvenue ! » confie la jeune Kirghize. Grâce à ses conseils, un « petit frère » universitaire arrivera à Chongqing en septembre. « Je suis fière de voir de plus en plus de gens de chez moi connaître la Chine, découvrir Chongqing et aimer cette ville », dit‑elle. Son objectif est clair : devenir un pont entre les peuples d’Asie centrale et la Chine.

Le lien avec la Chine remonte à 2015. À la sortie du lycée, sa mère l’encourage à apprendre le chinois en pariant sur l’avenir du pays. Elle s’inscrit alors à l’Institut Confucius local. Les tons et les caractères lui paraissent difficiles, mais elle refuse d’abandonner et travaille chaque jour la phonétique. Un an plus tard, elle franchit le cap et commence à prendre plaisir à s’exprimer en chinois.


 

Chongqing - Molitvina Zlata Andreevna, jeune représentante de la génération Z kirghize, aujourd’hui installée à Chongqing. Crédit : photo fournie par l’intéressée.

Pendant cette période, elle obtient la 2ᵉ place du concours local du « Pont de la langue chinoise » (汉语桥) pour étudiants, ce qui lui vaut un séjour d’étude en Chine. Première découverte : à Kunming, les participants plantent chacun un arbre. « J’ai fait un vœu : venir étudier en Chine. Cet arbre en est le témoin », se souvient‑elle.

En 2018, elle réussit l’admission en langue chinoise à l’Université du Yunnan, puis poursuit un master à l’Université des études internationales du Sichuan. De retour au parc de Kunming, elle retrouve la plaque portant son pays et son nom ; l’idée de rester en Chine s’enracine.

En 2024, elle devient enseignante étrangère en interprétation à la Faculté de russe de la même université. « Avec les étudiants, l’important est d’écouter leurs idées et de dialoguer », explique‑t‑elle. Elle sélectionne des vidéos et des jeux pour stimuler l’intérêt, et elle ajuste le rythme du cours lorsque la classe en fait la demande.

Elle a visité de nombreuses villes avec ses parents : Xi’an pour déguster un roujiamo (l’une des spécialités locales), Chengdu pour voir les pandas géants, puis Chongqing pour ses nuits lumineuses et son hot‑pot fumant. Elle choisit d’y vivre parce que la « ville‑montagne » lui rappelle son pays par ses reliefs et ses fleuves, tout en offrant des surprises à chaque détour.

Comté de Youyang, Chongqing — Molitvina Zlata Andreevna (à droite) en tournage lors d’une sortie de repérage. Crédit : photo fournie par l’intéressée.

Comment faire découvrir Chongqing et la Chine au public d’Asie centrale ? « Il ne suffit pas de parler des paysages, il faut aussi montrer l’histoire et la modernité », estime‑t‑elle. Lauréate du 1ᵉʳ prix au concours vidéo « La Chine à mes yeux – Folklores en couleurs » (2023) et du 1ᵉʳ prix à la 2ᵉ édition de “TALK IN Chongqing” (concours d’éloquence en langue étrangère), elle a trouvé son angle : des courts métrages qui montrent la Chine vue par une étrangère.

Elle a ouvert des comptes sur plusieurs plateformes en Chine et à l’étranger, où elle publie une “Chronique d’enseignante étrangère” et partage son quotidien. Dans sa présentation, elle écrit : « J’espère que, grâce à mes partages, davantage de personnes viendront un jour sur cette terre pleine de vitalité et d’opportunités qu’est la Chine. »

(Propos recueillis par Zhong Yi, China News Service. Traduction : Chen Fang)

                                            Source : https://m.chinanews.com/